Tous les championnats majeurs sont terminés, tu n’as plus rien à te mettre sous la dent et tu n’es pas encore prêt à rentrer dans cette longue trêve hivernale sans courses de MX… Bref, il te faut ce petit shot d’adrénaline, et bien crois-moi, je peux te garantir que la saison n’est pas tout à fait finie. En effet, le motocross des nations reste la compétition majeure de cette fin de saison et tu n’as pas d’excuse pour rater cet évènement pour supporter ton équipe préférée (sauf si tu as la finale de ton championnat UFOLEP le même weekend et que tu joues la 26ème place au général).
Pour cela, plusieurs options s’offrent à toi afin de vivre au mieux cet évènement :
1- Aller sur place à Matterley Basin, Angleterre. Ce n’est pas si loin que ça et les billets d’avion à destination de Londres ne sont pas très onéreux. Tu peux louer une voiture sur place pour 10€/jour et descendre du côté de la ville de Winchester avec moins de deux heures de route. Si tu t’y prends six mois à l’avance, tu trouveras facilement un hôtel à moins de 15min du circuit. Par contre, si tu te réveilles aujourd’hui, tu dormiras à 1h de route de la piste et tu te ruineras pour dormir dans un lit de 90cm avec tes trois potes qui gardent les chaussettes et transpirent sous les draps.
2- Te rendre directement en Angleterre avec ton camping-car via le tunnel sous la manche, même si en termes de prix tu ferais mieux de prendre l’avion avec une compagnie low-cost. Le gros avantage : tu dormiras sur place dans le camping et ça… ça n’a pas de prix (voir explications ci-dessous). Bonne solution, sauf si tu veux te reposer.
3- Regarder tranquillement la TV en écoutant les commentateurs qui sont autant perdus que toi avec les numéros des pilotes : « attends mais le numéro 4 avec une KTM c’est Blake Baggett d’habitude non ? Pourquoi il roule pour les Pays-Bas ? ». Bon je passe d’autres exemples car, avec les bières que tu vas t’enquiller sur ton canapé, tu trouveras de meilleures anecdotes.
Pour moi la solution numéro 3 n’est pas la plus appropriée pour vivre à 100% une telle course. Je t’accorde qu’au niveau du portefeuille et du divorce avec ta femme, c’est quand même la plus sécurisante.
En ce qui concerne les options 1 et 2 voici ce que tu vivras éventuellement si tu passes l’intégralité du weekend sur place :
– Tu verras plus de tronçonneuses au m² que dans le plus grand magasin paysagiste du pays.
– Tu verras tous types de véhicules customisés, de la Clio 1 découpée et transformée en machine à burns jusqu’au moteur de R1 posé sur une remorque servant de machine à rupteurs. Sans oublier les vieilles R5 qui servent de lance-flammes quand tu jettes de l’huile dans un échappement à la rupture.
– Tu entendras l’expression : « hey ça rupte ça ? » au moins dix fois par heures.
– Tu verras l’équipe de France porter les numéros 1, 2 et 3 avec un enduriste dans l’équipe. Je n’ai rien contre les enduristes. J’ai d’ailleurs mis mon avenir en jeu en pariant que, si la France gagnait, j’allais acheter une 125ccc homologuée et me mettre à ce nouveau sport. Peut-être le début de la page Enduro Reflexion ?
– Tu voudras voir perdre l’équipe B ou C des USA. Peut-être que tu voudras les voir gagner mais tu risques de finir immolé par le feu si les 20 000 supporters français l’apprennent. Au final, tu voudras juste « les voir ».
– Tu verras ton argent de poche fondre comme neige au soleil à chaque fois que tu iras t’acheter un sandwich ou que tu te décideras à acheter un pass « paddock ».
– Tu iras d’ailleurs au paddock deux fois avant de te rendre compte que ça ne valait pas le coup d’y mettre un tel prix étant donné que les pilotes reconnus se cachent dans leur motor-home.
Pour résumer, si tu ne restes pas devant ta TV, tu mettras probablement une semaine entière pour te remettre d’un tel weekend. Par contre tu garderas des souvenirs inoubliables de cette ambiance particulière parmi 30 ou 40 000 personnes. Bref, tu reviendras sourd et pauvre mais tu seras heureux de l’avoir vécu.
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