« Hey tu montes à Paris pour le supercross ce week-end ? ». J’ai dû entendre 257 fois cette question cette semaine malgré que je sois un petit bouzeux qui habite en province. Cette épreuve est tellement incontournable que, même à 700kms, tu as l’impression d’être dans le paddock d’une course de ligue à deux pas de chez toi.
Du coup pour « monter » à la Capitale, tu prévois tout ce qu’il faut. Avion ou train, Uber (parce que tu n’y connais rien en transport en commun). Tu galères avec ta valise pour Easy Jet puis tu finis par investir dans un bagage en soute qui coûte une blinde. Évidemment tu t’embrouilles avec la sécurité parce qu’ils ne te laissent pas embarquer avec ta tronçonneuse alors que tu t’es tué la santé à sortir le guide chaîne afin de ne blesser personne.
Bref tu te retrouves dans ce grand périple et une fois arrivé à destination, tu vas découvrir les bouchons parisiens. Et bien cette année ça risque d’être pire puisqu’un coup d’état mené par un bon nombre de killers du clavier se prépare à bloquer le pays. Tu es sûrement d’accord pour la cause mais franchement tu vas leur dire : « sérieux les gars, ce week-end je peux pas j’ai supercross ».
Autre possibilité pour qu’il n’y ait aucun motard qui adhère à ce mouvement : tu voudras tout simplement être tranquille ce samedi et partir t’entraîner pour ton futur titre de champion de ligue de ta rue (côté pair). Toi, l’augmentation du prix de l’essence tu t’en fou. En effet la VP Racing Fuel consommée en un week-end t’a déjà coûté l’équivalent d’une année de trajet avec un Ford Transit de 98.
Voilà pourquoi la passion pour la moto, ce sport individuel et ce rythme de vie atypique font que les motards sont des gens à part et qu’ils ne sacrifieront surtout pas une journée de ride !
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