Valentin, on te retrouve ici à l’ouverture du championnat de France Elite à Castelnau de Lévis, on a plutôt l’habitude de te voir rouler sur une 450cc mais tu as décidé de redescendre en 250cc. Cette descente en MX2, ça dit quoi ?
Ça dit que j’ai le sourire ce soir à l’issue de cette épreuve car ça s’est bien passé. On est dans l’objectif de la journée pour cette première course. Avec le team Suzuki JPM, on visait le podium ici et c’est chose faite. Je finis second en première manche et quatrième en seconde avec une grosse remontée puisque j’étais au alentours de la vingtième place dans le premier tour. Je n’ai rien lâché jusqu’au bout car j’ai même gagné une place dans le dernier tour.
On est dans l’objectif, c’est sûr et certain. Il faut avouer que nous avons eu quelques soucis techniques ce weekend mais on a réussi à trouver des solutions avec l’ensemble du team. Je les remercie vraiment d’être autant à l’écoute et je peux garantir que nous allons remédier à tout ça pour les prochaines épreuves.
J’ai le sourire, c’est positif car le challenge de revenir en 250cc n’était pas simple. On a déjà vu des pilotes le faire et passer à côté de la plaque.
Je remercie particulièrement notre mécanicien de course, Teddy Saccas, qui a bossé comme un dingue sur cette journée. Vues les conditions, ce n’était pas simple d’avoir une moto prête à 100% pour chaque manche.
Tu as mentionné ta belle remontée de la deuxième manche, est-ce que tu ressens une différence par rapport aux autres années quand tu roulais parmi les pilotes 450 ? Les pilotes MX2 ont la réputation d’être plus fougueux et à la limite en terme de pilotage, tu en penses quoi ?
Oui carrément, surtout dans les premiers tours de la seconde manche quand j’étais englué aux alentours de la 20-25ème place. C’était la folie, ça se bouscule dans tous les virages, c’est fougueux. C’est là que je me rends compte que l’expérience acquise pendant mes années en MX1 m’a servi. Les jeunes veulent trop en faire, ils sont trop hargneux et parfois ça passe, parfois non…
Je ne me suis pas affolé, je sais que je suis prêt physiquement et je leur ai prouvé. J’ai claqué mon meilleur temps dans l’avant dernier tour. J’ai analysé tous mes temps au tour et c’était ultra régulier, voire même en constante amélioration.
Chez les jeunes, c’est justement sur ces points que ça faiblit un peu et je le savais. Par contre, en étant douzième à mi-manche, je ne pensais pas retrouver la quatrième place. J’ai tout donné et ça a payé.
Revenir en 250, on sait que ça peut déclencher beaucoup de développement sur la machine. Toi qui étais habitué à la puissance de la 450 et avec une technique fluide, est-ce que tu as dû adapter ton pilotage pour rouler sur cette nouvelle moto (changement de marque aussi) ?
Franchement la Suzuki est une moto facile à prendre en main. Celui qui n’arrive pas à s’y adapter doit vraiment être difficile. Tu montes dessus et tu te sens à l’aise tout de suite.
Maintenant c’est vrai que tous les moteurs sont différents. On bosse encore sur le notre pour trouver de petites améliorations. Ce weekend tout le monde a vu qu’elle marchait bien mais on continue de travailler dans la bonne direction.
Cette année, pour jouer les premières positions régulièrement, il faudra partir en tête. C’est ce qui m’a manqué aujourd’hui donc on va bosser en suivant la même dynamique positive que cet hiver.
Que ce soit Jean-Marc Charpin ou Jean-Pierre Mannucci (team-managers de JPM), ils sont tous les deux à l’écoute pour faire progresser la moto et aller chercher d’encore meilleures places.
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